Introduction

La lecture est un de mes loisirs préféré, et afin de le partager, d' abord avec ma fille, puis pourquoi pas avec vous, j' ai crée "Les lectures de Joëlle".
Mais j' aime aussi aller au cinéma (trop peu à mon goût), au théâtre (si rare!).
J'aime faire avec mon mari de grandes promenades dans la nature mais aussi visiter les villes.
Découvrir les musées, et au rythme de nos pas les rues, les façades des maisons et leur histoire, l' histoire des gens qui y vécurent et parfois y vivent encore.
Et comme j' aime aussi écrire... Je viendrai ici partager mes émotions, mes "échappées" du quotidien avec vous.

vendredi 30 janvier 2015

Que sont mes amies devenues…?

"Qu'un véritable ami est une douce chose" 
écrivait Montaigne en pensant à La Boétie.


J'ai eu, dans mon adolescence, très peu de véritables amies. J'avais beaucoup de copains, de copines, mais pour partager mes secrets, mes peurs et mes angoisses, mais surtout mes espoirs les plus fous, elles furent trois.
J'étais, je suis toujours, même si le coiffeur m'aide un peu, brune aux yeux marrons, elles étaient blondes, aux yeux verts, bleus ou noisettes. Je n'ai eu pour véritables amies, que de jolies blondes.

Vivianne fut la première. Ses cheveux étaient blonds, d'au moins trois teintes différentes, du doré au soleil couchant, elle avait une chevelure extraordinaire et des yeux verts.
C'est en cinquième que nous nous sommes connues. Elle était la troisième d'une fratrie de six. Un couvert de plus chez elle n'était jamais un problème. J'étais toujours la bien-venue.
Vivianne n'aimait pas l'école, elle a très tôt trouvé du travail, elle prenait la vie à bras le corps, sans crainte. Elle savait tout faire, se faisait ses fringues, ne mâchait pas ses mots. J'allais parfois la chercher à son travail, elle faisait des ménages et son boulot n'était pas de tout repos. Mais elle était lumineuse, heureuse, elle gagnait sa vie.
J'ai rencontré Josyane, une petite blondinette aux yeux d'un bleu extraordinaire, et comme elle était myope, son regard semblait toujours vous traverser. C'était une élève brillante, elle traversait ses années d'étude en chantant, nous n'avons jamais été dans la même classe, c'est dans le bus, puis dans la cour que notre amitié c'est développée. Elle n'avait pas froid aux yeux, elle séduisait tous les garçons, elle n'avait pas bonne réputation. Les filles ne l'aimaient pas, j'adorais la façon dont elle se moquait des autres, je savais où étaient ses blessures, je connaissais sa fragilité.
Je suis partie à l'autre bout du monde. Nous avons correspondu. Josyane fut sans doute la plus assidue, elle était à l'aise dans l'écriture, Vivianne beaucoup moins.
C'est au lycée La Pérouse de Nouméa que je rencontrais Elisabeth. Elle n'était pas vraiment blonde, mais pas vraiment brune non plus. Son père, comme le mien, travaillait dans de grandes sociétés et nous faisions partis des "expats". Nous n'étions pas dans la même classe, comme avec Josyane c'est dans la cour et à la cantine que nous avons beaucoup parlé. Lorsque je suis rentrée en métropole, j'ai pendant quelques années correspondu avec elle, puis plus rien. D'elle aujourd'hui je ne sais plus rien.

Je n'ai jamais revu Vivianne, mais je lui ai téléphoné il y a quelques années, ce n'était pas très difficile de trouver ses coordonnées, dans une petite ville où tout le monde se connait. Elle avait un fils, de l'âge du mien. Après un mariage décevant, elle avait divorcé et semblait heureuse avec son nouveau mari.
Josyane est devenue professeur d' histoire et géographie, elle a fini par épouser son grand amour, son seul amour, celui de l'enfance, ils ont eu un fils et quand je les ai contacté étaient heureux ensembles.
Nous nous sommes revus, nos maris étaient copains, c'est grâce a eux que nous sous sommes "rencontrés". Nous avons passé quelques heures ensembles toutes les deux, j'ai été heureuse de la revoir.

J'ai cessé toutes relations avec mon passé, je ne les ai plus contactés.
Mais il faut être honnête, elles n'ont pas non plus cherché à me joindre.
J'ai décidé que je ne retournerai plus dans ma ville natale. Nos vies ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Le bonheur se joint au malheur pour faire une vie. Je ne regrette rien.
Je les ai aimées et c'est toujours avec tendresse que je pense à elles trois.

vendredi 23 janvier 2015

Charlie Mortdecai


Un film de David KOEPP
Synopsis

L'historien d'art excentrique Honorable Charles Strafford Van Cleef Mortdecai (appellé plus simplement Charlie Mortdecai) part à la recherche d'un tableau volé par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et qui donnerait la clef de la cachette de l'or du IIIe Reich (or nazi).

Un petit tour au cinéma, et "Charlie Mortdecai"-Johnny Deep- semblait être le film qui nous changerait les idées.
J'aime, c'est vrai le cinéma "déjanté", et j'aime aussi Johnny Deep, cet acteur aux multiples visages qui ne se prend pas au sérieux.
Protégé par son "garde-du corps-majordome" Jock Strapp -Paul Bettany-, Charlie traverse ce film de façon nonchalante, avec un flegme tout britanique. Johanna -Gwynet Paltrow-, sa ravissante épouse, envoute un inspecteur Martland -Ewan McGregor-
Trop attaché à sa moustache, Charlie est parfois agaçant.
Ce film a certes un côté burlesque, et même si parfois il nous a fait rire, il lui manque cette touche "Tim Burton" que j'aime tant.

vendredi 16 janvier 2015

Yann

C'était le 3 octobre 2008, le Village m'avait avertie la veille, Il allait revenir.
Je ne me souviens pas d'être allée Le chercher à la gare, mais je Le revois, regardant le jardin par la porte-fenêtre du salon. Il n'était qu'une ombre, le regard vide, le corps amaigri par des jeûnes excessifs.
Il était passé au mois d'août, nous disant son désir de se rendre au Village. Il était devenu bouddhiste, fervent adepte de Thich Nhat Hanhet allait vivre dans leur communauté.
Il était, quelques mois plus tôt, après avoir donné sa démission, venu me dire qu'Il partait, qu'Il ne donnerait plus de nouvelles, mais que je ne devais pas m'inquiéter…"Bonne route, Bon vent" lui ai-je dit, masquant mon désarroi, souriant malgré ma douleur.
Mais Il a conservé son portable, et quand le malheur nous a frappé, je L'ai appelé. Il n'a pas hésité un seul instant à se rendre auprès de sa soeur.
Il nous a raconté ses désirs, ce que pendant son "absence" Il avait fait, principalement des lectures sur le bouddhisme, sur l'éveil…Et comble pour moi, Il vivait à Nîmes.
Il m'a fallu trois jours pour Le prendre dans mes bras.
Il allait avoir 33ans le mois suivant. Il était redevenu un enfant.
Nous avons relevé nos manches et décidé de L'aider.
J'ai appelé le docteur "—Je crois que nous avons un problème —Pouvez-vous nous recevoir?"

Nous ne savions pas que nous faisions nos premiers pas en enfer…




samedi 10 janvier 2015

Une étoile


Il y a dans le ciel une étoile qui s'en est retournée.

Aujourd'hui, tu le sais, je pense plus particulièrement à toi, à Alexandre.
Dans les moments difficiles, l'amour d'une mère ne suffit hélas pas, et depuis ces sept ans, il ne se passe pas un jour sans que je pense à vous, à lui.

mercredi 7 janvier 2015