Introduction

La lecture est un de mes loisirs préféré, et afin de le partager, d' abord avec ma fille, puis pourquoi pas avec vous, j' ai crée "Les lectures de Joëlle".
Mais j' aime aussi aller au cinéma (trop peu à mon goût), au théâtre (si rare!).
J'aime faire avec mon mari de grandes promenades dans la nature mais aussi visiter les villes.
Découvrir les musées, et au rythme de nos pas les rues, les façades des maisons et leur histoire, l' histoire des gens qui y vécurent et parfois y vivent encore.
Et comme j' aime aussi écrire... Je viendrai ici partager mes émotions, mes "échappées" du quotidien avec vous.

dimanche 14 juin 2015

Café


Je me souviens de ces petits matins, où l'odeur du café venait de la cuisine et parfumait toute la maisonnée. Ce n'était pas si simple, autrefois que de faire un café.
Il fallait le moudre, à l'avance parfois, mais pas trop pour ne pas perdre l'arôme!
Il fallait allumer la cuisinière, faire chauffer l'eau, attention, pas bouillir juste frémissante. Puis verser l'eau, tout doucement d'abord, pour "faire gonfler le café".
Parfois "on" ajoutait un peu de chicorée, surtout pour donner une couleur plus foncée, mais je n'ai jamais aimé la chicorée!
Le café était un nectar, réservé aux adultes. Enfant, parfois on nous donnait un canard, ce sucre trempé dans le café chaud et qui était pour nous un bonbon, un petit pas vers le monde des grands!
On récupérait le marc, il avait différentes utilités. Le café fait pouvait être réchauffé, mais attention, en douceur, presque au bain-marie. Mais le must, c'était quand même le café frais, celui qui parfumait toute la maisonnée et nous réveillait, le coeur chaud.

J'ai un jour bu un café "du berger". Dans sa bergerie du Lubéron, Manu des sources recevait des hôtes et nous régalait d'un repas traditionnel de berger. Elle faisait un vrai show, nous prenant à partie, nous racontant des anecdotes, des histoires de bergers, sans ou avec bergères. Elle brulait du thym pour parfumer la viande qu'elle nous servait. Puis elle a pris un chaudron, a versé la poudre du café et a fait bouillir le tout. Une fois satisfaite de sa potion, elle a pris une braise et l'a jeté dans le chaudron en nous expliquant, "La braise va précipiter le marc au fond du chaudron" Ce n'est certes pas le meilleur café que j'ai bu, (servi à la louche!)mais il garde la saveur d'un agréable moment, la saveur d'un moment partagé avec les bergers du passé!

Puis elles sont arrivées, les cafetières électriques, grandes, petites, elles convenaient à toutes les familles, avec leur filtres jetables ou lavables… Le café du matin n'avait plus pour rituel que, si on était assez malin pour le préparer le soir, d'appuyer sur le bouton et regarder passer ce nectar qui allait nous réveiller.
Puis les voilà, ces fameuses dosettes, même les yeux fermés, les sens encore engourdis, vous l'aurez votre café, il vous secouera et vous donnera du peps pour une journée de labeur…

Mais voilà que vint aussi le temps de la retraite, et l'idée saugrenue de mon mari, de faire lui même ses dosettes… vider les capsules, percer les capsules, sécher les capsules, et enfin remplir les capsules… "Non, non, ce n'est pas à cause de mes capsules que la machine ne fonctionne plus!!!" et d'aller chercher celle qu'il avait lorsqu'il travaillait en déplacements… Et je n'ose même plus me faire un café, j'ai peur que la capsule explose… Il ne dit jamais rien mon homme, mais il éponge plus souvent qu'à son tour… quand la capsule refuse de fonctionner… J'ai suggéré que peut-être pour la fête des pères on pourrait trouver une cafetière duo… un coté "coulé", un côté "expresso"…mais pour l'instant… "Ha comme il est bon ce café, tu vois tout est dans le choix de la qualité du café"!