Introduction

La lecture est un de mes loisirs préféré, et afin de le partager, d' abord avec ma fille, puis pourquoi pas avec vous, j' ai crée "Les lectures de Joëlle".
Mais j' aime aussi aller au cinéma (trop peu à mon goût), au théâtre (si rare!).
J'aime faire avec mon mari de grandes promenades dans la nature mais aussi visiter les villes.
Découvrir les musées, et au rythme de nos pas les rues, les façades des maisons et leur histoire, l' histoire des gens qui y vécurent et parfois y vivent encore.
Et comme j' aime aussi écrire... Je viendrai ici partager mes émotions, mes "échappées" du quotidien avec vous.

lundi 26 septembre 2016

Une soirée vers le passé!

Finies les vacances!
Finis l'agitation, le désordre, les rires et les chamailleries!

C'est le moment de retrouver nos amis, nos rencontres et nos repas calmes!

Cette année, Aubord propose un concert donné par l'orchestre officiel des arènes de Nîmes et d'Arles.
Nous irons, après avoir diné à la maison avec Bernard et Irène!

Pendant le repas nous évoquons notre été, nos petits-enfants, leurs exploits, leur affection…
Nous parlons aussi cuisine, jardinage, voyage…
En somme, un repas classique entre amis heureux de se retrouver et d'échanger sur tout, sur rien…
Moment si agréable que nous ne voyons pas vraiment passer l'heure!

Nous nous dirigeons vers le "Hangar" où nous pensions que le concert avait lieu…J'ai pourtant l'impression que la musique vient plutôt de la place de ma mairie…
Les portes sont fermées et s'il y a une fête, c'est une fête privée…un départ à la retraite.
Après une courte discussion, nous reprenons notre marche vers la mairie.

Nous empruntons la rue de l'église, la musique commence à nous envelopper,
"C'est plus fort que moi, quand j'entend ces orchestres je ne peux m'empêcher d'avoir le coeur gros et de penser que Yann aurait pu être parmi eux" Mon amie acquiesce, "J'imagine, bien sûr" me dit-elle.

Nous faisons le tour, passons devant le temple, et arrivons place de la mairie.
Les spectateurs sont installés, nous décidons de nous asseoir sûr les marches du "Prytanée", en face le la mairie. Nous ne faisons pas face à l'orchestre, mais nous sommes sûr le côté de la scène.

Vingt-cinq musiciens, quelques solos, de la variété, du jazz…
La musique nous enveloppe, nous porte vers nos rêves…

Quand brusquement je m'exclame: "Mais c'est Vincent G., regarde!".
Mon mari est sceptique, ne se souvient pas trop, confond.
Il est debout, il joue…je me lève et m'approche pour le voir de face!

Le concert est fini, nous sommes émerveillés, ravis, heureux.
Mais je ne partirai pas sans aller saluer Vincent, parce que je n'ai aucun doute.

Nous nous sommes présentés, il nous a reconnu, je lui ai dit ma joie de voir qu'il avait continué dans la musique, et si j'imagine que parfois il galère, entre les cours qu'il donne et les concerts, il doit être heureux. J'ai senti qu'il m'a reconnue et qu'il a été heureux de nous revoir.
Nous n'avons rien dit de notre fils, juste qu'il vivait à Bergerac.

En rentrant chez nous, je n'ai pas pu m'empêcher de dire à Irène 
"Tu sais, Yann était meilleur que lui!", "Je sais, je me souviens" a-t-elle répondu.


Yann et Vincent se sont rencontré au conservatoire de musique de Nîmes. Ils ont eu les mêmes professeurs, ont intégré les même groupes de musique, plus tard, pour travailler ils se sont partagés les écoles de musique…ont organisé de concerts parfois, galéré dans les penas. Ils ont été rivaux…
Mon fils était passionné par la musique, une passion envahissante, le saxophone était sa seconde nature, et lorsque je m'inquiétais "Tu as de la chance d'avoir un fils qui sait ce qu'il veut et tu viens te plaindre…" "Mais maman, je n'ai pas besoin de drogue, j'ai la musique". Quand on me téléphonait pour me dire qu'il n'était pas en cours, il me suffisait d'aller le chercher au conservatoire. Il avait même fait faire (en cachette) un double des clés. Alors forcément, il était bon, excellent… Sans doute sa maladie le rongeait déjà, sans doute la musique a masqué son état.

Je ne dirai pas à Yann que j'ai rencontré Vincent, je ne prendrai pas le risque de le bouleverser. Si j'ai vraiment été heureuse de le croiser, contente de ce qu'il est devenu, je ne peux m'empêcher de penser que mon fils n'a pas eu de chance, que la vie est pour lui cruelle, qu'il aurait mérité autre chose!

samedi 10 septembre 2016

La tour Carbonnière.


La tour Carbonnière était autrefois le seul passage pour accéder à Aigues-Mortes. Elle était tenue par une garnison composée d’un châtelain et de plusieurs gardes. Elle servait de péage .(Une ancienne coutume toujours en vigueur, les péages aujourd'hui prolifèrent, vous en avez sûrement franchis!)


Elle se dresse au milieu des marais, entre le Vistre et le canal du Rhône à Sète.

Sa terrasse offre une vue panoramique sur la Petite Camargue.









Elle est toujours en mouvement, cette petite Camargue, 
faune et flore changent au rythme des saisons.
En cette fin d'été elle offre toute une gamme de couleurs…













C'est tout de même très sec!



Empreintes figées dans la boue!

Et les insectes…Toujours une belle surprise!!!



Sûr le chemin du retour, 


Hé oui, parfois moi aussi je prends des photos!





jeudi 1 septembre 2016

Panique à la fête foraine!

Sans doute parce qu'elle me rappelle celles de mon enfance, j'aime aller en famille à la fête foraine.
Tout y est, les manèges, les stands de tir, les pèches aux canards… 

Cette année j'ai décidé d'essayer le palais du rire. Je me suis équipée, chaussures de circonstance, pour ne pas prendre de risques.

Alors que je n'aime pas du tout, j'ai demandé qui voulait m'accompagner sûr la grande roue. C'est par définition un manège que je ne fais pas, sa lenteur, sa hauteur m'impressionne…
Seul mon mari a accepté de se sacrifier.

"Oh, regarde, je vois les enfants!
—Passe-moi le téléphone que je les photographie
—Il est hors de question que je lâche la barre!"


Nous étions le 15 août, la veille Antony avait fêté ses cinq ans.
Le palais du rire est accessible à partir de cinq ans…
Personne n'aurait pu l'empêcher de suivre ses frère et soeurs… 
Et moi, derrière!!!

Ce n'est pas très compliqué, ça vibre, ça saute, ça tourne, 
l'escalier qui descend quand on monte, 
c'est quand même assez physique, 
et si demain j'ai mal aux épaules, au cou et aux bras…
Je saurai pourquoi!

Quand enfin, j'arrive, derrière, toujours derrière les enfants, au dernier niveau, près du toboggan qui me sauvera… Je vais enfin retrouver la terre ferme.
Je vois mon Antony qui fait demi tour, je le suis, le rattrape, le prend dans mes bras, lui montre au loin ses parents qui l'attendent et lui explique qu'on ne peut pas faire demi tour comme çà… 
"Je vais mourir, me dit-il… Mais non, t'inquiète…je mourrai bien avant toi!".
Et nous faisons le chemin en sens inverse, croisant des gens qui montent.  Il est lourd ce petit, alors parfois je le pose, et il court devant, parfois je le porte pour traverser des zones difficiles, espérant ne pas tomber. Ma fille me crie que les responsables sont au courant, qu'ils vont me faire un passage!
Pas vrai! Rien ne s'est arrêté, une seule fois un jeune homme a pris Antony pour lui faire passer l'escalier qui monte quand on descend. J'ai croisé des gens, m'excusant d'aller à contre sens et toujours ce petit homme qui courait et s'arrêtait sagement dès qu'il y avait un obstacle…
Nous arrivons au rez-de-chaussée, je prend mon petit fils et le rend à sa mère, 
je saute par dessus la rambarde.
Mon mari est blanc comme un linge, 
mon gendre me dit son admiration, 
ma fille me dit, "On a failli acheter un billet pour monter, et nous on l'aurait mis dans le toboggan!!!"


Quelques jours plus tard, le 18, c'est à mon tour de fêter mon anniversaire,
"Halàlà Grand-mère que tu es vieille!" s'exclame Justine du haut de ses sept ans.
"—C'est sûr que je suis vieille, 
mais un de ces jours je vous emmènerai dans une maison de retraite pour voir de vrais vieux"… 
et m'adressant à Antony 
"— Parce que tu crois peut-être qu'il y en a beaucoup de vieux qui ferai le palais du rire à l'envers pour sauver un petit garçon?"
Et à ma grande surprise, j'entends Théo répondre:
"—Non, grand-mère, il n'y a pas un seul vieux qui entrerait dans le palais du rire!"