Introduction

La lecture est un de mes loisirs préféré, et afin de le partager, d' abord avec ma fille, puis pourquoi pas avec vous, j' ai crée "Les lectures de Joëlle".
Mais j' aime aussi aller au cinéma (trop peu à mon goût), au théâtre (si rare!).
J'aime faire avec mon mari de grandes promenades dans la nature mais aussi visiter les villes.
Découvrir les musées, et au rythme de nos pas les rues, les façades des maisons et leur histoire, l' histoire des gens qui y vécurent et parfois y vivent encore.
Et comme j' aime aussi écrire... Je viendrai ici partager mes émotions, mes "échappées" du quotidien avec vous.

dimanche 31 mai 2015

Fête des mères




Lorsque ma soeur et moi.

Lorsque ma soeur et moi, dans les forêts profondes,
Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
En nous baisant au front tu nous appelais fous,
Après avoir maudit nos courses vagabondes.

Puis, comme un vent d’été confond les fraîches ondes
De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,
Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.

Et pendant bien longtemps nous restions là blottis,
Heureux, et tu disais parfois : Ô chers petits.
Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !

Les jours se sont enfuis, d’un vol mystérieux,
Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.

Théodore de BANVILLE (1823-1891).


Ce texte, je l'ai appris lorsque j'étais en CM2, dans la classe de Madame Vignelongue.
Nous l'avions recopié sur une feuille, puis nous avions décoré cette feuille. 
Celles d'entre-nous qui n'avaient pas qu'une soeur avaient demandé si elles pouvaient transformer le premier vers :
"—Non, il faut respecter le texte de l'auteur, mais vous pouvez ajouter une strophe…"
À cette époque je vivais chez mes grands-parents paternels, j'étais heureuse bien sûr, mais  je ne garde pas un très bon souvenir de toutes ces fêtes. Cette impression qui jamais ne m'a quittée depuis d'être "à part".

mardi 26 mai 2015

La tête haute



Un film d'Emmanuelle BERCOT  

Synopsis

Complètement dépassée, la trop jeune Séverine laisse son fils Malony chez la juge pour enfants Florence Blaque. Les années passent et le jeune garçon est de plus en plus ingérable. la juge finit par le confier à Yann, un éducateur expérimenté. Il l'envoie dans un foyer, où le jeune homme tente de se sociabiliser. Au foyer, ses résultats scolaires sont médiocres. Les professeurs l'encouragent mais, perpétuellement en colère, il peut se révéler violent. Il fait une crise quand on lui refuse l'accès à une scolarité normale. Sa mère, régulièrement convoquée, n'en peut plus de se rendre au commissariat. S'il continue ainsi, le jeune délinquant ira probablement en prison…

Elle est tellement seule, tellement jeune cette maman -Sara Forestier-, tellement immature qu'elle a l'air d'être la soeur de Malony -Rod Paradot- 
Que cherche-t-il vraiment ce jeune homme qui ne veut pas d'entrave. Cette révolte, cette violence qu'essayent de canaliser son éducateur Yann -Benoit Magimel- et madame Blaque, le juge pour enfant -Catherine Deneuve-
On ne sort pas indemne de ce film, il donne à réfléchir sur l'isolement de certains parents, leur désespoir aussi, quand devenus parents trop jeune ils n'ont pas d'aide. À travers cette petite délinquance, cette violence aussi, on sent un jeune homme fragile en quête d'amour, de reconnaissance, de tendresse. La limite est si ténue, on craint que notre héros se laisse aller à d'autres actes et que ces larcins ne deviennent des vols avec violence…
On pourrait presque croire à un documentaire, si les acteurs magistraux ne donnaient pas à ce film une autre dimension. Chaque interprète joue son rôle à la perfection. Et je crois que nous venons de découvrir un tout jeune acteur. Rod Paradot est en effet, pour ce premier rôle, criant de vérité.

Ce film est présenté Hors Compétition pour l'ouverture du Festival de Cannes 2015

samedi 9 mai 2015

Manifestation pour le bassin écrêteur de crues.

Les élus des communes limitrophes manifestent avec notre maire.
Nous étions présents avec un grand nombre des 2640 habitants de notre village.


La commune où je vis, Aubord, est située sur le parcours LGV du contournement de Nîmes.
La mairie a saisi l’opportunité des travaux sur son territoire pour autoriser OC’VIA à exploiter deux carrières, en échange de la création de deux bassins écrêteurs de crues.
Le village ayant subi de nombreuses inondations, dont la plus grave me semble être celle de 2005, ces bassins sont indispensables à la protection de nos vies et de nos biens.


Alors que les travaux sont pratiquement finis, la société OC’VIA informe qu’elle ne finira pas le bassin de rétention d’eau, l’accord passé étant caduc du fait d’une erreur de leur part. Erreur sur la localisation du bassin !!!
Je ne connais pas le dossier, je ne suis qu’une citoyenne, je sais aussi que les inondations peuvent être dévastatrices. On nous parle, et ce dans tous les domaines de prévention…C’est même devenu le maitre mot…
J’ai comme une impression que « l’oubli » de la zone de protection n’est pas anodin.
Mais c’est juste un sentiment.
La commune a envisagé quelques recours, dont l’ultime au ministre de l’écologie qui brille par son mutisme.

Je n'ai pas envie de prendre les armes, mais je sais que je ne quitterai pas ma maison.
Nous avons recommencé, le temps est passé.


Des joies, des peines, mais aujourd'hui, à l'instar de cette photo datant des inondations des 6 et 8 septembre 2005, je sens que le courage me manque!

Je n'ai pas envie de prendre les armes, je ne quitterai pas ma maison.
Alors OUI, s'il le faut, je me battrai, sans arme, mais bec et ongles…s'il le faut!
On sent tout de suite que la forme revient!!!

vendredi 1 mai 2015

Mon jardin, mon amour…

"Nous avons toujours vu le même jardinier, 
de mémoire de rose on n’a vu que lui,
il a toujours été fait comme il est, 
assurément il ne meurt point comme nous,
il ne change seulement pas."
Fontenelle.


Pour mes roses, je suis immortelle, c'est ce sentiment d'éternité que j'ai quand je jardine. 
Je n'ai pas la main verte, je passe mon temps à enlever les "mauvaises herbes" avec cette sotte culpabilité: "Elles aussi pourtant, ont le droit de vivre". 
Je retrouve ce contact avec la terre, les odeurs enivrantes, parfois douces et subtiles, parfois arrogantes et provocatrices. 
Je taille, protège, soigne mes plantes en discutant avec elles…"—Que je suis contente, —disais-je à ce tout petit rosier rescapé des crues, — tu vas beaucoup mieux ! Tu vas toi aussi me faire de jolies fleurs!" (Deux l'an passé deux petites roses jaunes…que du bonheur!).
Je caresse les douces coccinelles et m'agace après les escargots, gare à mon basilic si je ne fais pas attention. Je regarde travailler les araignées, en revanche, (n'en déplaise à Werber), je n'ai aucune affection pour les fourmis.
J'entend parfois de vrais jardiniers, après avoir hoché la tête me dire "—Un bon coup de désherbant…!" . 
Mais qu'est-ce que ça peut faire si mon jardin n'est pas tout à fait comme les autres, si mon gazon ressemble plus à une prairie qu'à une pelouse…
J'y retrouve mon âme, je peux y rire et y pleurer sans avoir à me justifier…Je ne cultive pas mon jardin, je vis à son rythme!