Introduction

La lecture est un de mes loisirs préféré, et afin de le partager, d' abord avec ma fille, puis pourquoi pas avec vous, j' ai crée "Les lectures de Joëlle".
Mais j' aime aussi aller au cinéma (trop peu à mon goût), au théâtre (si rare!).
J'aime faire avec mon mari de grandes promenades dans la nature mais aussi visiter les villes.
Découvrir les musées, et au rythme de nos pas les rues, les façades des maisons et leur histoire, l' histoire des gens qui y vécurent et parfois y vivent encore.
Et comme j' aime aussi écrire... Je viendrai ici partager mes émotions, mes "échappées" du quotidien avec vous.

samedi 5 septembre 2015

Le Puy du Fou

Nous avons commencé, le 15 août avec la fameuse Cinéscénie. Spectacle immuable depuis presque quarante ans, grande fresque historique imaginée par Philippe de Villiers, et réalisée par les Puyfolais.
Nous reconnaissons des voix connues parmi les narrateurs. C'est un spectacle grandiose. C'est une soirée magique, nous n'avions pas assez d'yeux pour tout voir, pas assez d'oreilles pour tout entendre. Nous devenons chouans, nous devenons vendéens, nous devenons puyfolais.


Le Puy du fou est un lieu qui semble hors du temps, les artisans travaillant à l'ancienne, les jardins sont conçus selon les époques, et celui du moyen-âge moins sophistiqué que ceux des époques qui suivent.
Des spectacles, nous avons aimé tout ce que nous avons vu. Une préférence sans doute pour "Le bal des oiseaux fantômes" que nous sommes retournés voir.
Je ne raconterai de notre séjour que quelques anecdotes.

Les amoureux de Verdun:
Je sortais, pas encore tout à fait remise de mon émotion, de ce "spectacle", hommage à nos poilus d'hier, quand l'aîné de mes petits enfants a demandé si j'acceptais d'y retourner avec lui. Sa mère consultée est d'accord.
C'est vraiment un spectacle vivant, nous croisons un soldat, nous marchons, les bombardements secouent la tranchée. Mon petit-fils prend ma main. Les masques à gaz, les cuisines (avec des rats au menu) les "dortoirs", les infirmiers, les blessés, les radios… Rien ne manque. Il y a bien longtemps que Théo ne me donne plus la main, à 11ans, on ne donne plus la main à personne, on met les mains dans les poches, on fait semblant de tenir des choses, mais on ne donne pas la main, surtout à sa grand-mère. Mais cette main dans la mienne, qui devait le rassurer, lui rappeler que "c'était pour de faux", a augmenté mon émotion. Le jour de Noël, la trêve, les croix… Théo lâche ma main, le mois d'août revient. Je ne sais pas ce qu'il gardera de ce parcours,  pour moi, il fut le lien entre mon passé, ce grand-père qui vécu les tranchées de Verdun, et mon futur, ce grand garçon de presque 12 ans.

Nous avions réservé une table à "La halle renaissance". Dîner spectacle de fin de séjour, le roi de France, François premier et Henri VIII d'Angleterre devaient, par combats et joutes diverses s'affronter. Les combattants choisis dans les peuples que nous étions. Nous étions du côté des français, nos couronnes étaient bleues! De l'autre côté, les rouges, les anglais!
Quand le présentateur a fait une annonce, j'ai eu un mouvement de recul,
"Ce n'est pas possible, ils n'ont pas osé, il ne m'ont pas fait çà" j'ai regardé ma fille et mon mari d'un oeil assassin, où donc était mon gendre unique et préféré, disparu le lâche…
Parce que nous étions le 18 août, je fêtais mes soixante ans…
J' allais leur montrer de quoi j'étais capable, je me suis levée, et telle une reine d'un jour j'ai descendu l'escalier et je me suis retrouvé sur la scène avec un petit bonhomme que devait lui fêter ses…cinq ou six ans…Une foule, environ cinq cents personnes, en délire qui nous acclame et chante "joyeux anniversaire".
J'ai eu l'infime honneur d'embrasser sa majesté notre roi, ainsi que le roi d'Angleterre. Je dois dire que j'ai été séduite par Henri VIII, de sinistre réputation certes…. mais un si beau sourire!!!
"J' ai donné une raison à ma belle-mère de se venger…". Non Alexandre, une ovation, la foule chantant rien que pour moi, la bise au roi de France et surtout (HAAAAaaaa!!!) au roi d'Angleterre, pour mes soixante ans, non, je ne me vengerai pas.
Le repas fini, à la sortie, j'ai encore eu droit à plein de bises d'inconnus, et mon mari un peu à l'écart semblait bien s'amuser.


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