C'est exactement ce que j'ai fait lorsqu'en 1983 nous nous sommes installés.
Le village était petit, pas de pharmacie, une ou deux infirmières, et un seul médecin.
Je vous ai donc rencontré docteur K., et durant les trente-deux années qui se sont succédées, vous avez toujours été présent pour nos petits, et surtout nos grands maux.
Lorsque désolée de vous avoir dérangé pour rien, vous m'avez gentiment répondu :"Si je n'avais pas voulu être dérangé, j'aurai choisi un autre métier!"—"Vous savez, Madame, lorsqu'un de mes enfants est malade, je n'ai besoin de personne pour me rassurer, ce qui n'est pas le cas de la plus part de mes patients, et rassurer les gens fait aussi parti de mon métier!"
J'ai toujours eu confiance en votre diagnostic, et je n'ai jamais eu à le regretter. Après sa chute, alors que ma fille n'arrivait pas à marcher, nous ne comprenions pas ce qui "bloquait" chez elle, vous êtes venu un soir à la maison et comme si c'était hier, je me souviens encore de ce que s'est passé.
"Laurence, assied-toi, prend mes mains et regarde-moi dans les yeux. Maintenant lève-toi…et avance!" Et ma petite puce, ma si petite puce s'est levée. Au fond d'elle, encore aujourd'hui, elle est persuadée que vous l'avez guérie.
Je ne vous ai vu que deux fois perdre votre sang froid. Les analyses de mon mari vous ont inquiété au point de me contacter et de le faire revenir d'urgence…Une maladie a été diagnostiquée, et depuis est gérée sans soucis…Et lorsque avec mon mari, nous sommes venus avec notre fils…en 2008, il avait 33ans, j'ai vu dans votre regard du désespoir.
Mais comme toujours vous nous avez bien dirigé, nous avons pu encore une fois compter sur vous…
Lorsque nous nous croiserons, je crois que je continuerai à vous appeler "Docteur".
Merci, merci Docteur…
d'avoir partagé nos petits, mais surtout nos grands maux!
Je vous souhaite une merveilleuse, une bonne et longue retraite!
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