Le tigre et le président

Un film de Jean-Marc Peyrefitte

Synopsis

1920, les années folles. Georges Clemenceau vient de perdre l’élection présidentielle face à l'inconnu Paul Deschanel, un idéaliste qui veut changer le pays. Mais un soir ce dernier tombe d'un train et se volatilise. Au petit matin, la France cherche son président, une occasion en or pour le Tigre Clemenceau…

L’idée en choisissant ce film c’était d’en apprendre un peu plus sur ce président Deschanel dont je ne connaissais que l’anecdote du train.
Avant d’aller voir le film, bien sûr je regarde sa fiche Wikipédia et je découvre un homme plutôt doué, fils unique, spécialisé en rhétorique à Condorcet, il figure parmi les premiers en latin, français et grec ; à treize reprises, il est lauréat du concours général. Il est bachelier avant 16 ans. Excellent orateur.

Jacques Gamblin incarne avec un charme fou cet idéaliste qu’était Paul Deschanel.
Si je ne connaissais pas Deschanel, j’avais quelques idées sur Clemenceau. Le tigre me déplait fortement, et sa misogynie légendaire provoque chez moi un rejet. Magnifiquement interprété par le talentueux André Dussolier, il n’en demeure pas moins antipathique.

Il y a aussi les dessous de la politique, les adversités souvent malsaines et trop souvent la recherche de pouvoir. Hier comme aujourd'hui! 

Deschanel est un idéaliste, contre la peine de mort, pour le vote des femmes… Il voudrait un monde meilleur, un monde plus social.
Un film à voir pour réhabiliter Paul Deschanel, mais aussi pour le charme des années folles et la poésie d'un Deschanel hors normes. 

Pour la petite comme pour la grande histoire, Louis-Paul, son fils cadet né en 1909, historien ayant notamment écrit l’ouvrage « Histoire de la politique extérieure de la France » est le premier officier à mourir pour la France au début de la Seconde Guerre mondiale, le 16 septembre 1939.